Bateauthèque
Vers des pratiques décolonisantes
graphisme Daniel Haettenschwiller, préface de Anna Barseghian,
contributions de Collectif BRASA, Olivier Marboeuf, Noemi Michel, Uriel Orlow, Tabita Rezaire
Metis Presse, Genève 2021
“En découvrant l’histoire d’un ancêtre qui avait armé quatre bateaux d’esclaves dans la traite transatlantique du 18e siècle, j’ai embarqué pour un voyage transformatif avec cet objectif poétique : Je descends d’un vieil arbre encombrant. Je vais prendre son bois et construire un bateau.”
La bateauthèque est une ressource participative dédiée à la pensée décoloniale, critique, anti-raciste, féministe et écologiste et émerge du contexte spécifique de Genève. Elle est nomade et se développe in situ à travers différents accueils et collaborations, dans le but de faciliter l’accès aux savoirs décoloniaux et de créer un espace favorable à la réflexion et à l’échange. Elle organise régulièrement des discussions, performances et ateliers en conversation avec des personnes qui travaillent dans la même direction, vers des pratiques décolonisantes.
L’ouvrage expérimental et polymorphe est le fruit de La Bateauthèque, un projet artistique de bibliothèque nomade. C’est à travers les rencontres et discussions, les contributions théoriques ainsi qu’une collaboration graphique feuilletée entre Marie van Berchem et Daniel Haettenschwiller que le livre est né. Il réunit des écrivain.e.s, artistes, curateur-ices et chercheur-euses, qui développent des pratiques décolonisantes: Marie van Berchem, Uriel Orlow, Olivier Marboeuf, Tabita Rezaire, Noémi Michel et le Collectif BRASA: Luana Almeida, Léa Katharina Meier, Valentina D’Avenia, aurorea Zachayus.
L’ouvrage est un livre d’art et un livre de réflexion théorique, avec différents niveaux d’écriture qui dialoguent au travers de la mise en pages. Les textes, les dessins et les écritures graphiques qui y figurent cherchent à déconstruire les dichotomies fondatrices de la pensée occidentale – homme / animal, sujet / objet, et culture / nature. La richesse visuelle de l’ouvrage invite à une lecture hypnotique qui fait appel à l’imaginaire, et reflète les démarches de décolonisation du savoir : remettre en question quelle histoire est racontée, qui la raconte, mais aussi comment elle est racontée et à qui elle s’adresse.








