Avec son projet “Helvetia”, Marie van Berchem amorce une réflexion sur la construction de l’identité suisse et ses imbrications avec le colonialisme. Le travail prend le chocolat, source de clichés à propos de la Suisse, comme point de départ. Ingrédient principal du fameux chocolat suisse, le cacao, un bien colonial impossible à cultiver sous nos latitudes a donc toujours été importé. Au-delà de cette contradiction, l’œuvre souligne comment l’invisibilité — voire l’effacement — du contexte spatio-temporel du cacao dans la commercialisation du chocolat suisse reflète une attitude plus large de refus lorsqu’il s’agit de voir notre implication continue dans la colonisation.